Vous vous demandez comment être assertif ?

Avez-vous déjà admiré un collègue capable de gérer des situations difficiles avec aisance et professionnalisme, peu importe la politique et les personnalités auxquelles il fait face ?

Vous voyez le personnage ? Une capacité à faire fi de toute émotion débordante chez son interlocuteur (colère, frustration, séduction…) dans le processus d’atteinte de l’objectif qu’il s’est fixé, ne se contentant pas d’un résultat qui sacrifierait son estime de soi ou son influence auprès de ses collègues.

C’est ce qu’on appelle être assertif, ou démontrer une certaine assertivité.


C’est quoi une personne assertive ?

Définitions assertif (-ive), assertion

On dit de quelqu’un qu’il est assertif s’il fait preuve de confiance en soi et n’hésite pas à dire ce qu’il pense ou à demander ce qu’il souhaite à chaque fois qu’il interagit dans son environnement personnel ou professionnel.

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Si on devait retenir un adjectif synonyme au mot assertif, ce serait ‘affirmatif’. Mais comme autre synonymes, on aurait sûr de soi, droit, déclaratif.

Être assertif c’est donc affirmer profondément qui on est, ce qui est un attribut clé de la personnalité, important à la fois dans la vie personnelle et professionnelle, que vous ayez une fonction support ou un rôle de management.

Pour ceux d’entre nous qui évitent la confrontation comme la peste – ou, à l’inverse, ceux qui démarrent au quart de tour pour un oui ou pour un non – ce tempérament calme mais efficace, agréable mais ferme propre à l’assertif semble surhumain.

Et pourtant, c’est une qualité que vous pouvez (et devriez) développer, quel que soit votre tempérament, comme le rappelle le psychologue américain Andrew Salter. En effet Andrew Salter a théorisé l’assertivité (caractère assertif, jugement assertif…), mettant en place différents exercices pour développer ce trait de caractère et en faire un comportement naturel.

En termes simples, être assertif c’est trouver le juste milieu entre être agressif et être passif.

Un assertif a tendance à rechercher et à créer des scénarios gagnant-gagnant. Il comprend la valeur de faire connaître ses désirs et ses croyances, mais sa fierté n’est pas endommagée si son point de vue n’est pas celui qui l’emporte.

Confiant et assuré, l’assertif aborde les situations avec objectivité et, par conséquent, est capable de communiquer clairement et de relever les défis de manière peu stressante, sans jugement hâtif et sans drame, tout en défendant sereinement ses droits et intérêts.


C’est quoi la communication assertive ?

Il est difficile pour beaucoup de faire preuve d’une certaine assertivité surtout si ce n’est pas un comportement instinctif, car cela oblige à trouver le juste équilibre entre insistance et irritation.

Pour vous aider à naviguer sur cette route délicate, voici quelques situations courantes au bureau où vous pouvez vous affirmer sans passer pour le con de service.


Situation #1 : Faire adhérer l’équipe à un plan

Votre équipe est chargée de lancer une nouvelle campagne marketing, et vous avez une idée qui tue. L’équipe se réunit pour discuter de la marche à suivre et vous avez l’occasion de proposer vos idées.

Approche passive

Vous attendez que votre patron fasse la première suggestion, puis pour éviter toute résistance vous acquiescez, plutôt que de mettre votre idée sur la table ou même de suggérer des moyens d’améliorer sa stratégie.

Approche agressive

Vous présentez immédiatement votre idée « parfaite » comme étant celle que l’équipe doit adopter et, sans reprendre votre souffle, vous commencez à assigner des tâches.

Si quelqu’un essaie de suggérer une alternative, vous secouez la tête et dites : « Ça ne marchera pas ». Pendant tout ce temps, vous faites semblant de ne pas remarquer les roulements d’yeux autour de la table.

Approche assertive

En écoutant les diverses suggestions de vos collègues, vous reconnaissez tous les deux leurs points forts et vous vous engagez à prendre votre part dans la résolution des défis potentiels.

C’est une façon d’apporter de la valeur à la conversation, mais pas au prix de faire en sorte que les autres membres de l’équipe se sentent dévalorisés.


Situation #2 : Vous pensez mériter une augmentation, mais votre patron ne bouge pas

Après avoir demandé une augmentation lors d’un entretien d’évaluation à votre patron, il dit que vous devrez attendre encore au moins six mois, arguant que l’entreprise n’est tout simplement pas en mesure d’accorder des augmentations pour le moment. Mais il vous assure que votre performance est telle que vous serez considéré pour une augmentation de salaire le moment venu.

Approche passive

Vous avalez votre déception et prononcez nerveusement : « Oh, ça va, pas de problème », pour apaiser la gêne de la situation. Mais plus tard, vous rentrez chez vous et vous en plaignez pendant des heures, parce que vous pensez que c’est complètement injuste.

Approche agressive

Après avoir appris que vous devrez attendre une augmentation, vous informez votre patron que vous allez commencer à chercher des opportunités ailleurs, où quelqu’un vous traitera comme vous méritez d’être traité.

Approche assertive

Parce que vous connaissez votre valeur et que vous avez besoin de mieux gagner votre vie autant que vous voulez comprendre le raisonnement de votre patron, vous ne laissez pas votre ego meurtri prendre le dessus sur vous.

Au lieu de cela, vous demandez plus de clarté sur l’avenir de l’entreprise et définissez des objectifs et des cibles tangibles que vous pouvez viser pour avoir la garantie d’une hausse de salaire sans que cela ne puisse plus être remis à plus tard.

Dans l’approche assertive, vous faites preuve de résilience en répondant de manière proactive et tournée vers l’avenir, en témoignant maturité, pondération et engagement envers l’entreprise.

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Publié par Kliner