Être conférencier (speaker pour l’anglicisme) n’est pas un métier. C’est une passion, un plaisir, qui d’une part peut être grassement rémunéré. Et d’autre part peut servir votre CV tout comme votre réseau.

Bien sûr nous ne sommes pas tous égaux devant les aptitudes à prendre la parole en public. Vous souvenez-vous de tous ces exposés à la FAC que vous avez plantés, épris de trac?

Ces souvenirs ne doivent pas vous laisser penser que l’activité de conférencier n’est pas à votre portée. Bien au contraire. Devenir conférencier est un plaisir d’autant plus attractif qu’il est à la portée de tout cadre avec un minimum d’expérience à partager.


Être conférencier, c’est d’abord un état d’esprit

Qu’on soit à l’aise ou pas avec la prise de parole en public, l’activité de conférencier est accessible à tous.


Vous devez avoir un message pertinent à passer

Un conférencier professionnel c’est quelqu’un qui transmet un savoir ou qui partage une expérience à une audience.

Pour être crédible, vous devez avoir un certain background lié aux sujets que vous aborderez dans vos différentes prises de parole. Les sujets en question peuvent n’avoir aucun lien avec votre activité professionnelle. Ça peut être une passion que vous avez entretenue pendant des années et pour laquelle vous avez une certaine expérience.

Vous pouvez également devenir un curateur. C’est quelqu’un qui regroupe et diffuse régulièrement des informations sur un sujet spécifique, au point qu’on lui reconnaisse un statut de spécialiste.

Mais le point de départ de tout, c’est de vouloir transmettre. Si vous estimez avoir une expertise ou une expérience positive à partager, alors lancez-vous. Vous trouverez toujours un cadre, une institution dans laquelle délivrer votre message.


Vous devez asseoir vos capacités de communication

Il y a des personnes naturellement douées pour la prise de parole en public. Mais quiconque peut apprendre à parler en public au point de devenir un excellent speaker.

Au-delà des nombreux ouvrages qui en parlent, c’est surtout la pratique qui vous permettra d’intégrer ce que vous lirez. Toute occasion est bonne pour s’exercer. Un speech à un repas familial, un discours pour célébrer un mariage, un pot de départ, etc.

Commencez par des publics de petite taille, par des prises de parole de courte durée. Diversifiez les publics, pour apprendre à utiliser différents registres de langue et niveaux techniques.

Vous pouvez aussi prendre des cours de chant, qui sont excellents pour gérer la respiration. Ce dernier point étant un indispensable pour réaliser des prises de parole de qualité.

Speech gagnant lors d’un concours de speakers


Les aléas de la rémunération du conférencier

Contrairement aux idées reçues, tous les conférenciers ne gagnent pas des fortunes à délivrer des conférences. Voire ils en perdent.

En effet si vous démarrez en tant que conférencier « anonyme », vous allez devoir vous faire un nom. Durant toute cette période, vous allez délivrer des dizaines et des dizaines de conférences sans être rémunéré la plupart du temps.

Et pour cause, les organisateurs de conférence ne paient que très rarement ‘les speakers réguliers’. Ils prévoient en général une enveloppe pour le remboursement des frais engagés pour réaliser la conférence (billet d’avion, taxi, hôtels, repas…). Notez que vous pouvez également intervenir dans certains événements en visioconférence.

Je vous le disais, speaker ça doit d’abord être une passion. Car une fois que vous aurez calculé le coût que représente le temps consacré à la réalisation de chaque conférence (le temps à préparer le support de présentation, le temps en déplacement, le manque à gagner pendant que vous ne gérez pas vos propres affaires…), il est probable qu’en réalité vous perdiez de l’argent à chaque événement.

Mais pour vous il y a aussi tout le reste. Le développement de votre réseau, le développement de vos compétences, la découverte de nouveaux horizons. Et même la différence nette entre ce que vous dépensez et la compensation que vous percevez peut souvent être à votre avantage.


Les ‘GUEST’ speakers

Pendant que vous prenez du galon, regardez plus haut et vous verrez les speakers stars. Ils se sont déjà faits un nom et sont très sollicités par les organisateurs de conférences.

De la petite pépite demandée à la super star recherchée, la rémunération peut varier de 1 000 à 30 000€ l’heure de conférence*. Ça laisse rêveur.


Comment devenir conférencier professionnel ?


S’inscrire dans une fédération, association, ou dans un regroupement de conférenciers

Sur internet, on retrouve le site de « Global speakers federation » (la fédération globale des speakers) qui référence, les associations et regroupements de speakers de différents pays dans le monde, dont l’association française des experts et conférenciers professionnels, notamment.

Faire partie d’une association ou d’un ordre de métier national ou international (l’ordre des médecins, des avocats, etc.) peut aussi vous donner un certain crédit en tant que speaker.


Faire le tour des évènements

Pour être speaker, le réseau de contacts joue un rôle très important. En assistant vous-même à des évènements, vous avez la possibilité d’observer comment ça se passe, et d’entrer en contact avec des organisateurs.

A côté de ça, être présent à un événement est toujours une occasion de sortir du lot : une question particulièrement pointue, une contribution remarquable aux échanges, des discussions très intéressantes pendant les moments de réseautage. Et voilà que votre carte de visite se retrouve entre les bonnes mains.

Pensez à consulter les agendas des événements autour de vous (eventbrite.fr, meetup.com, etc.).

Les annuaires de conférences en ligne peuvent également s’avérer très utiles : AllConferences.com, Conferensum, Lanyrd, Conferize, Plancast, en sont quelques-uns. Ne vous en privez surtout pas !


* Données non officielles, correspondant à des feedbacks de conférenciers glanés ci et là sur la toile

Publié par Kliner